Je suis né dans les bras des montagnes d’un petit
village « Quebrada de Alvarado », près de Valparaiso, au
Chili, dans les années cinquante. Je suis le septième fils d’une famille de
huit enfants. J’ai grandi au milieu d’innombrables jardins dont la fleur
la plus précieuse et la plus jolie, ma Mère, raccommodait les nuages avec des
fils d’eau. Mon père, menuisier, donnait forme aux arbres et devait
affronter maintes difficultés afin d’amener à la maison, le pain quotidien.
Très tôt j’ai quitté la maison. A l’âge de 16 ans, j’étais à la
Marine, puis ouvrier, employé, fonctionnaire universitaire,
employé à la banque.
Mes études secondaires, je les ai faites dans une école du soir
et j’ai fait des études d’ingénieur commercial à l’Université Catholique de
Valparaiso. Depuis le coup d’état militaire frappe mon pays en 1973. J’ai
connu des procès et la suspension de mes fonctions à l’Université. Je fus
persécuté à cause de mes convictions politiques. J’ai dû m’exiler en Argentine
en 1976 et cette même année, un coup d’état militaire frappe également ce
pays. Ainsi deux ans plus tard, j’étais forcé de solliciter au Haut Commissariat
des Nations Unies pour les Réfugiés mon statut de réfugié politique ;
comme réponse j’ai été envoyé en Belgique. L’exil est une des punitions
les plus cruelles pour l’homme. En Belgique, j’écrie pour la revu Grenier Jane
Tony qui appartienne a la
Société d’Ecrivains belges et aussi pour le Cercle
Littéraire de l’Union européenne. Je suis membre de la
Société d’écrivain Latino-américaine et européen Selae que son
siège et en Italie, et j’écrie pour Dicoex, Direction pour les communautés des
chiliens a l’extérieur, et des autres revue aux chili et en France.
Un des mes livres "Vano
Apocalipsis" a été publié au Chili.
Théme 1. "Les poèmes en lien avec la
patrie, les racines natales geographiques, historiques,
culturelles et linguistiques".
Nous te vivons en étant loin
Je voudrais vous raconter dire
à tout le monde
qu'il y a quelques années ma terre
souffrait souffrait
que l'air ne l'ignore pas du mal que
nous font
les doctrines impérialistes
philosophies étrangères à notre sang
ils nous ont imposé un modèle
où la vie des êtres ne compte pas
la torture la misère la
disparition d’opposants
le sang déversé fait partie de ce
système
..ce n’est rien d’autre que
l'hérésie de nos temps
je voudrais que vous sachiez mon
pays était une étoile dans le continent
nous venons d'ancêtres glorieux fils
de guerriers intrépides
de là bas où le soleil a
brillé pendant plus de mille ans
je viens d’où les hommes ont
construit le feu avec leurs mains
et marchaient déchaussés sans
crainte où le vent était transparent
et ses regards un langage céleste
j'appartenais à ce sol où le pied nu
a découvert cette terre en lui
donnant la vie
et qui le soleil dans la main
nous donnait espoirs et accueil
sublimes
je suis de cette lune qui illuminait
les pas de l’ouvrier
du paysan de l’étranger
de la vie
je viens d’où l'histoire a été
écrite par l'homme
et où les sages étaient les
charpentiers
qui avec leurs mains construisaient
le futur
je viens d’où chaque homme a quelque
chose de Dieu
je ne veux pas continuer à être un
apatride
dans un pays inconnu par mes pieds
…nous te vivons en étant loin
Мы не покинули тебя ... (Nous te
vivons en étant loin)
Всему
миру я хотел бы рассказать,
как
страдала и мучилась моя земля,
чтобы
весь мир знал о тех несчастьях, которые приносят нам
империалистические
доктрины и чужеродные философии...
Нам
навязали некую модель существования,
где
человеческая жизнь не берётся в расчёт,
мучения,
нищета, исчезновение несогласных,
пролитие
крови - это части той системы,
и это
ничто иное, как ересь нашего времени ...
Мне бы
хотелось, чтобы вы знали, что моя страна
была
жемчужиной континента,
сыновья
бесстрашных воинов, мы происходим от славных предков,
мы
оттуда, где солнце ярко светило тысячи лет ...
Я
родом оттуда,
где
человек создал дом и очаг своими руками
и без
опаски ходил босиком,
где
ветер прозрачен,
где
взгляды небесны и божественен язык ...
Я
принадлежал той земле,
которую
вскопал босоногий люд, дав ей жизнь,
и эти
босяки, с солнцем в руках,
давали
нам надежду, встречая возвышенно-радушно,
я
из-под той луны, которая освещала путь рабочего,
крестьянина,
иноземца ...
Я
родом оттуда,
где
история писалась простым человеком
и где
мудрецы были плотниками,
которые
своими руками создавали будущее ...
Я
родом оттуда,
где у
каждого есть что-то от Бога,
я
больше не хочу быть человеком без родины,
жить
на земле, по которой я не бегал в детстве босиком ...
Мы не
покинули тебя, родина, хоть от тебя мы вдалеке ...
Перевод Л.Маричевой
(Санкт-Петербург)
Thème
2. «Les poèmes consacrés au pays d’accueil ».
Amoureuse
aveugle
Oh
Bruxelles ma maison !
qui
abrite mes douleurs
tu
te perds entre mes bras
et
je te vis dans mes pas égarés
j'étais
seulement de passage et tu m'as attrapé
dans
tes griffes douloureuses comme ton confident
mais
brûlent encore les souvenirs de la patrie
de
ma terre et de la famille
mais
tu me persécutes et tu m'imposes
puis
tu m'écrases
je
n’en ai rien à faire de ton patrimoine stérile
les
bars et les cafés je les ai fréquentés un temps
cherchant
les raisons de mon emprisonnement
durant
ces années déchirées
où
toi tu es venue à moi
envahissant
mon cœur
mes
yeux vont comme l'hiver fatidique
par
tes rues obscures
dans
cette longue nuit infatigable
qui
veut fuir mais reste
je
t'ai vécu sans intensité ni temps
et
toujours tu viens vers moi comme une amoureuse aveugle
tu
es jalouse parce que je porte mon pays dans mes bras
et
s'il le faut je mourrai pour lui
Любовью ослеплённая (Amoureuseaveugle)
О Бельгия - моя обитель!
дающая приют моим страданиям,
ты отдаёшь себя в мои объятия,
а я же, сбившийся с пути, живу в тебе...
Я мимо шёл, но ты меня случайно зацепила
своими коготками и теперь, наперсник твой,
я медленно сгораю в огне воспоминаний о
родине
и о родной земле, о своих близких ...
А ты меня терзаешь, мучишь, докучаешь
предписываешь что-то, плющишь и дробишь,
ну а твоё наследие для меня бесплодно ...
В кафе и барах я искал когда-то
смысл заточения своего
на долгие мучительные годы,
именно ты пришла ко мне тогда
и моё сердце покорила ...
Мой взгляд, как в неизбежной старости,
блуждает
по тёмным малознакомым улицам,
и я бреду в этой ночи, неутомимо долгой,
которая хотела б улететь, да остаётся ...
Я прожил здесь с тобою безмятежно много
лет,
и ты, любовью ослеплённая, склонялась надо
мной,
ревнуя ... да, в сердце я ношу страну другую, мою,
ту, за которую, если потребуется, я
умереть готов ...
Перевод Л.Маричевой
(Санкт-Петербург)
Thème
3. « Les poèmes traitant de l’émigration, de la nostalgie et du
déracinement ».
Le
vol de l'homme
Qu'est-ce
que l'émigration
se
demande-t-on?
est-ce
la nostalgie?
est-ce
l'amour ou la douleur
d'un
monde libre avec un seul soleil?
c'est
peut-être le bonheur comme une seule chanson
ou
l'automne qui se dénude devant l'invité
ou
l'hiver qui va partout
parfois
avec une grande douleur
qu'est-ce
que l'immigration?
c'est
peut-être le printemps
habillant
la planète de couleur
et
l'homme qui arpente librement
les
silhouettes de l'amour
qu'est-ce
que l'immigration
se
demande-t-on?
c'est
le propre vol de l'homme depuis sa naissance
cherchant
librement les pas de l'amour
ou
pourquoi pas connaître ce qu'il y a de l'autre côté de l'univers
ou
se sentir libre comme une colombe
portant
son message ou son manque d'amour
qu'est-ce
que l'immigration?
est-ce
le long bras d'un monde meilleur?
où
va l'homme libre sans dédain
sous
une seule lune qui chantera l'amour
comme
le fait le vent ignorant les frontières
dans
son voyage infini de l'immigration
Полёт человека (Le vol de
l'homme)
Что такое эмиграция? -
спрашиваю я сам себя ...
Это ностальгия?
Или любовь? Или это страдание и боль
живущего под единым солнцем вольного мира?
Может быть, это счастье
и чья-то единственно возможная песнь?
Или осень, которая обнажается перед гостем?
Или зима, шествующая повсюду
и порою приносяшая страдание?
Что такое иммиграция? -
спрашиваю я сам себя ...
Может быть, это весна,
так живописно наряжающая планету?
Когда человек по своему усмотрению
производит разметку территорий любви ...
Что такое иммиграция?
Может быть, это свободный полёт человека, с рождения
вольно летающего по белому свету в поисках любви?
А почему бы и не узнать, что там, на другом краю света?
И почувствовать себя свободным, как голубка,
с любовным посланием в клюве, или даже без него ...
Что такое иммиграция?
Может быть, это дружеская рука, протянутая издалека,
из мира, где человек свободен и никем не презираем,
где все едины под луной, вечной спутницей любви?...
Так поступает ветер: невзирая ни на какие границы,
он всегда в путешествии и в нескончаемой иммиграции ...